Hello les gribouilleurs,
C’est l’un de ces jours où écrire est la dernière chose que j’ai envie de faire, mais assurément la seule chose que j’ai besoin de faire. J’ai mal à la tête. J’ai du mal à classer cette journée parmi les plus productives de ma vie et pourtant j’ai passé une journée pour laquelle je suis reconnaissante. Oui j’ai vécu de beaux moments. En fait mis à part le vertige, quelques douleurs et un léger mal de tête, tout était merveilleux. Mais j’ai emballé cette journée dans un vilain papier venu de mon passé et chargé de mille et une question et conclusion. Des conclusions qui chantent mon inadéquation et des questions qui me demandent ce que je fais sur cette terre.
Oui j’ai reparlé à un ex. Je ne vous parlerai pas de l’histoire derrière, mais j’aimerai vous eu parler du fardeau dont je me suis muni parce que l’histoire n’était pas assez à mon goût. Je voulais qu’on se marie parce que ça aurait fait bien. Je voulais qu’il m’aime parce que j’aurai pu me débarrasser du sentiment que j’avais d’avoir atterri sur la mauvaise planète. Mais ça ne s’est pas passé comme ça et je lui en ai voulu. J’en ai voulu à Dieu un peu plus. Mais ça, c’est une autre histoire.
J’ai dû passer par un chemin plein de larmes. La douleur sillait chaque parcelle de mon cœur et pourtant tous les matins j’allais travailler. La douleur me paralysait parfois tellement elle était forte et pourtant tous les jours je priais et je croyais qu’un miracle arriverait. Et le miracle est arrivé, j’ai recommencé à respirer sans l’assistance des mantras. J’ai recommencé à avoir des étincelles dans les yeux et à croire que le prince charmant et je ne sais quel autre fantasque existaient et j’ai repris la route.
Cette route m’a emmené dans des coins merveilleux de ma vie. Et pourtant chaque fois que je me retournais, je trouvais des raisons de valider mon inadéquation. Je ne voulais pas donner à ce chemin amer les prémices de mes moments de miel. Je ne voulais pas que cette étape ait existé. Parce que si j’étais adéquate, je ne serai pas passée par là. Et alors qu’aujourd’hui je passe une excellente journée. Me voici à nouveau en train de reprocher à mon chemin ce qu’il a été.
À votre avis quel bénéfice ai-je tiré de cette haine que je voue à ma propre histoire? Je ne tire aucun bénéfice et aucune leçon de valeur n’en sort. Alors aujourd’hui par ces mots, je fais un choix différent. Je remercie mon chemin, ce chemin-là. Parce qu’il m’a appris que peu importe la douleur, peu importe la profondeur de la nuit, le jour finit par se lever. Et que même dans les nuits les plus sombres, les étoiles continuent à briller.
Aujourd’hui je vous propose de pardonner au chemin qui vous a conduit vers votre escale actuelle. Devant un échec, pestez si vous voulez. Criez, pleurez si ça vous fait du bien, mais ne punissez pas votre histoire, ne cherchez pas la machine à remonter le temps. Ne vous abreuvez pas de « et si ». Pardonnez votre chemin et toutes les personnes qui l’ont croisé. Faites le grand ménage dans votre cœur et poursuivez votre chemin avec des vêtements neufs et l’enthousiasme d’un enfant le premier jour de vacances. Vous trouverez alors la paix que je trouve alors que je termine ce texte. Cette paix que nous méritons tous. D’ici là ,prenez soin de vous. Je vous aime un peu, beaucoup, passionnément, mais pas à la folie.