Amour

Ne Répandez Pas Votre Amour Comme On Répand de la Farine par les Fenêtres : Réflexions sur l’Épanouissement Personnel

Hello les gribouilleurs.

Je suis une amoureuse de l’amour et récemment, j’ai commencé à me dire que j’avais sûrement tort. L’amour n’existe pas. Les transactions entre personnes de sexes différents, oui, mais pas l’amour. Et pourtant, ce soir, alors que je repense à l’une de mes expériences personnelles les plus difficiles et à la quantité d’amour que j’ai offert dans un environnement où je n’étais pas aimée. Je découvre avec joie que je continue à honorer l’amour et que je le garde comme valeur fondamentale. Avec l’expérience, j’ai fait quelques modifications dans ma perception et dans mes conclusions, mais le fond reste. J’ai appris qu’avant de donner tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez, assurez-vous d’avoir compris l’une des règles fondamentales qui régit l’amour. Vous ne pouvez pas donner tout ce que vous avez, tout ce que vous êtes et survivre dans un environnement où on ne vous aime pas. Oui, même Dieu, avant de vous demander de renoncer à tout pour lui, commence par présenter le projet qu’il a pour vous. Il commence par montrer qui il est et ensuite vous parle de ce qu’il a à offrir.

Vous savez, je suis convaincue que l’amour n’a pas à être une transaction. Il n’y a aucune raison pour qu’il soit une punition. L’amour dans sa forme transactionnelle dit « je t’aime à condition que ». L’amour dans sa forme punition dit « j’arrête de t’aimer si ». Et dans sa forme la plus laide, il dit « prouve-moi que tu m’aimes, mais moi je n’ai rien à te prouver parce que je mérite tout et tu ne mérites rien ». Si dans votre vie vous êtes celui qui entend et obéit à ce discours ou pire celui qui le tient, vous faites partie de la longue liste de ceux qui corrompent l’amour. Si vous pensez que vous devez prier pour retrouver l’amour d’une personne qui vous traîne dans la boue tous les jours, vous êtes en train de corrompre l’amour. Parce que vous lui demandez de commencer loin de la source. Vous demandez à Dieu ou à l’univers de tisser à partir du mauvais fil.

L’amour commence en vous. Vous méritez d’être aimé et la première personne qui doit honorer cette réalité, c’est vous. Si vous avez beaucoup d’amis dans les bons moments et que dans les mauvais vous êtes seuls, vous aimez les autres, mais vous ne vous aimez pas. Je peux répéter pour ceux qui n’ont pas bien lu, mais je vous propose de relire plus haut, ça ira plus vite. Si vous ne vous entourez uniquement de personnes qui ne vous aiment pas, qui ne vous respectent pas, qui vous vident en permanence et que vous les récompensez pour ça en donnant toujours plus, c’est parce que vous avez besoin d’une équipe pour confirmer la perception que vous avez de vous. Vous pensez que vous devez prouver au monde entier votre valeur. Mais la vérité, c’est que vous n’avez rien à prouver à personne. Vous méritez d’être aimé, c’est un droit de naissance. Et personne n’a le droit de vous l’enlever en vous vidant de votre lumière.

Aujourd’hui, je me destine ce texte. Ce que j’ai appris cette année, c’est que lorsqu’on s’aime, on ne donne plus son amour aux personnes qui ne nous aiment pas. Si quelqu’un n’aime que vos qualités et que vous le laissez entrer dans votre vie, il vous aidera à vous haïr en utilisant vos défauts. Vous ne serez jamais entier devant cette personne parce qu’il ne faut pas qu’il vous voie dans vos moments les plus sombres. Mais c’est une torture inutile, parce que devinez quoi ? Tout le monde a des défauts. Et c’est à chacun de décider de ce qu’il en fait. Si vous aimez quelqu’un et que vous détestez ses défauts, laissez cette personne faire son chemin en paix, elle n’a pas besoin de votre poison. Si vous espérez qu’elle change par amour, vous êtes juste en train de garantir qu’elle va finir par se détester. Changer demande de la volonté et de l’amour pour soi. Personne n’entame un chemin sincère sur fond d’ultimatum. Et si les ultimatums peuvent introduire une inflexion notable dans les actions, elles peuvent difficilement changer le cœur d’une personne.

Finalement, il est essentiel de souligner que peu importe la pureté de l’amour que vous donnez, il est des lieux où votre amour sera comme de la farine jetée du haut d’un immeuble : au mieux ça n’a aucun intérêt, au pire s’il y a du vent ça vous reviendra à la figure et pas de la meilleure des manières.

Si vous me lisez, qui que vous soyez, je vous aime un peu, beaucoup, mais pas à la folie. Et cet amour, je le donne parce que tout le monde mérite d’être aimé et ici je me sais aimée.

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Image par Herbert de Pixabay

Chirurgie des  valeurs

Hello les gribouilleurs,

Il parait que je n’ai pas d’humour, en tout cas c’est ce que j’ai entendu aujourd’hui. Ça n’a rien à avoir avec le texte du jour, mais je voulais me rappeler que  je vous fais rire, enfin je crois. 

J’ai eu une conversation intéressante il y a quelques minutes lors du déjeuner. Bon enfin j’ai surtout écouté une histoire. Celle d’une demoiselle qui s’est faite refaire le corps et qui n’a apparemment pas rentabilisé son investissement. Elle est à la recherche de l’homme parfait: 1m80 et qui a de l’argent. En soi c’est un pur produit de la société qui dit que l’amour est une compétition au cours de laquelle les plus beaux gagnent et nous les laids devons nous contenter des restes. Alors certains utilisent tous les outils disponibles pour accéder au Graal de la beauté. Mais comme tout business, celui des relations “Zamoureuses fructueuses” est risqué. Vous pouvez prendre toutes les précautions du monde et finir aussi seul que le drapeau des USA sur mars. 

En réalité, en  écoutant cette histoire, je me suis senti triste pour la fille. Surtout que le conteur lui a fait la leçon pour lui démontrer que son rêve est impossible. En y pensant,ses arguments sont valident, mais ils n’ont pas leur place. Je pense qu’il faut respecter les rêves des autres même si notre logique personnelle ne nous permet pas de les comprendre. Personnellement je comprends les personnes qui font une allergie chronique au bonheur simple comme ceux que procurent un bon plat de nourriture (oui la nourriture me rend heureuse). Dans le cas de notre miss univers, le sien se trouve dans 1,80 mètre  de chair humaine, d’os et d’euro. Je comprends ses motivations sauf que chair, os et  euro  ne signifient  pas nécessairement optimisation des neurones aussi bien de la part de la cible que de celle de la tireuse.

Maintenant que j’ai raconté une histoire qui ne me regarde absolument pas, j’hésite pour la suite de mon texte. Je me demande si je dois écrire ce texte à destination des femmes qui a perdu le contact avec la réalité ou à ces personnes imparfaites qui se pose en juges enfoncent ces dernières parce qu’on a le droit d’intervenir pour sauver des gens qui ne nous ont rien demandé. Je vais choisir la voix de la raison et  me parler à moi. La raison pour laquelle cette histoire m’a touchée c’est que sous les airs de sérénité que j’affichais en écoutant l’écoutant, je me retrouvais dans cette fille. Je n’ai pas fait de chirurgie esthétique, mais plus d’une fois, j’ai fait la chirurgie de mes valeurs. J’ai donné là où je n’avais rien et j’ai laissé qu’on me prenne bien plus que ma dignité parce qu’une femme “doit” faire tout pour garder “SON” homme. Je me suis vu à la place de cette fille qui croyait avoir trouvé la solution dans le bistouri et je me suis rappelé de toutes les fois où je pensais avoir trouvé la bonne manière de parler, de faire , d’organiser et où je me suis retrouvé sur le trottoir de la vie à supplier pour une miette d’amour.

Juger ceux dont les péchés sont publics est facile, ça nous donne l’impression que nos forfaits invisibles sont meilleurs, mais la vie ce n’est pas une compétition (même pas celle de qui fait les meilleures bêtises). En le disant, je ne fais la morale à personne, je suis la première à plonger dans le piège du jugement d’autrui dès que j’ai une occasion.  Mais autant que possible, j’essaie de me rappeler que la vie ce n’est pas qui arrive le premier: on ne va nulle part. La vie ce n’est pas le concert de l’indignation face aux souffrances de ceux qui sont à des milliers de km alors que le collègue à côté galère et qu’on ne fait rien. 

La vie c’est avoir le courage de regarder l’endroit où on se trouve et d’agir parce qu’on a les ressources (on respire) et ça commence à l’intérieur. Par ne juger aucun des personnages de l’histoire qui nous touche. Ça peut aussi être écrire ce texte et vous rappelez que nous n’avons pas cessé d’être des enfants qui voient devant la maison mal dessinée que nous sommes un véritable chef-d’œuvre et qui en sommes fières.

En tout cas d’ici à ce que je trouve un titre à ce texte, je vous aime un peu, beaucoup, passionnément, mais pas à la folie

Photo de JC Gellidon sur Unsplash

BARRAGE ANTI MIRACLE

Hello les gribouilleurs,

L’un des moments que je préfère dans une journée c’est celui que je passe sous la douche. J’ai 4 types de douches.  Il y a la douche calme et rapide, celle que je prends quand je suis en retard. J’ai la douche de méditation le soir avant de dormir et il y a la douche party avec beaucoup de musique et  qui a donné naissance à ce texte. La douche n’est pas le sujet de mon texte, mais je voulais que le contexte soit clair. Tout à l’heure, j’ai donc organisé une douche party et quelque chose m’a marqué dans l’une des chansons qui me faisaient danser. Le titre : “Alain Parfait” de l’artiste Camerounais Tenor. Il parle de Toto un mauvais élève qui va se faire interroger le lendemain et qui choisit de dormir et de jouer. Habitué à l’échec, il espère un miracle. Le soir, il fait un rêve dans lequel il a toutes les réponses et le lendemain armé de son rêve, il va à l’école confiant que cette fois il aura les bonnes réponses et qu’il ne sera pas puni. Sauf que le lendemain, il n’a pas les bonnes réponses et bien sûr il est puni.

En écoutant l’histoire, ça m’a rappelé toutes mes petites habitudes d’échecs. Toutes les histoires que je me raconte à propos des choses que je ne peux pas faire, de toutes ces petites habitudes que je ne peux pas changer parce que : “je suis comme ça”. Par exemple, je suis convaincu que si je dors après minuit impossible de me réveiller le lendemain à la bonne heure. Et comme je tiens à mon histoire il y’a des chance pour que je me réveille 5 min avant de commencer ma journée de travail. Non, je ne suis pas paresseuse, j’ai une excuse. En fait j’ai le devoir de ne pas me réveiller tôt ces jours là. S’est prouvé scientifiquement, il  faut 7h de sommeil par nuit pour être en forme et éviter les maladies. Et l’argument ultime, si je me force, je me réveille avec des maux de tête (des tout petit, mais quand même). Vous comprenez que j’ai raison, me réveiller tôt  dans de telles circonstances, ce serait carrément du suicide.

Étrangement, je l’ai déjà fait et ça ne m’a pas tué, au contraire ces jours là j’ai été productive et efficace. Mais hors de question pour moi de changer ma vision. Si  je retire cet élément de mon identité de dormeuse, qu’est-ce que je vais devenir? Alors que je m’organise pour échouer, je garde mon réveil à la bonne heure de réveil et je l’éteins quand il sonne. Et je rêve de me réveiller tôt, mais là même chose se produit à chaque fois. Et heureuse de me connaître aussi bien, je dis à mes amis, je vous avais bien dit que je suis comme ça, vous devez me croire.  

Je raconte cette histoire si souvent que j’ai fini par y croire. Je partage de temps en temps ma volonté de faire mieux. Mais le miracle ne vient pas, il ne viendra pas parce que ma vraie prière est que je veux rester moi c’est plus facile. D’où viendrait le miracle alors que ma vraie prière est que rien ne change? D’où viendrait mon miracle alors que je tiens à mes vêtements de victimes ? Victimes de ma sortie d’hier soir, Victime de Netflix, victime du monde moderne. Si je me réveille tôt de quoi vais je bien pouvoir me plaindre? Je n’aurais rien à accuser pour les choses importantes que je n’ai pas faire. Je ne pourrais plus dire je ne me suis pas réveillée tôt pour écrire et avancer sur mes projets parce que…. J’ai une excuse béton. Qui met de côté un ouvrage en béton pour un terrain vide? Pas moi!

Je me demande qui je trompe? Qui trompons-nous lorsque nous construisons nos barrages anti miracle? Dans  le cas de Toto, il doit garder son identité de Toto. Alors, il n’étudie pas. Être un bon élève ne fait pas partir de ses objectifs. Il est doué pour déjouer les punitions et comme son identité est associée aux punitions, il a arrêté d’envisager le monde qui existe hors de celle-ci. Toto n’est pas bête. Il a une identité déformée. Comme beaucoup d’entre nous. Dans mon cas, Je suis capable de me réveiller aux aurores tous les jours de la semaine sans que ça ait aucun impact sur ma santé. Je fais du yoga, je médite, je fais des exercices de respiration, je fais du sport, je sais faire des microsiestes. Ce n’est pas donc pas mon horaire de coucher qui pose problème. Mais le niveau de résistance que j’applique à la réalisation de mes rêves. Je dois entretenir ma base de données d’excuses. Alors je ne fais pas d’effort et je sors le discours de la victime. 

Qu’est ce que vous aimeriez faire et que vous n’arrivez pas faire? Quelle est votre identité dans cette activité? Parce que ce qui vous donne la force d’agir c’est l’identité que vous acceptez. Si vous voulez réussir, vous devez accepter de ne plus être “VOUS”. Si vous voulez changer, vous devez accepter de porter de nouveaux vêtements. Vous devez aussi savoir que ces vêtements ne feront pas l’unanimité. Personne n’aura pitié de vous. On vous trouvera trop dur avec vous-même, on vous dira peut-être que vous en faites trop. Mais si vous avez accepté l’identité de la réussite, vous resterez debout et un jour, de nouveaux équipiers, de nouveaux amis, de nouveaux commentaires arriveront. Vous aurez changé pour vous, vous aurez réussi. Vous aurez abattu le barrage anti miracle. Ne restez pas “VOUS” parce que ça arrange tout le monde. Devenez-vous parce que vous avez la puissance qu’il faut pour devenir ce que votre entourage ne connait pas de vous ? Ne soyons pas comme Toto, changeons nos rêves, passons de je veux éviter la punition, je veux expliquer mes échecs à je veux réussir.

D’ici à ce que je devienne MON VRAI MOI, je vous aime un peu, beaucoup, passionnément, mais pas à la folie.

Image par Steve Buissinne de Pixabay

Bien qu’epineux: Ne punissez pas votre chemin

Hello les gribouilleurs,

C’est l’un de ces jours où écrire est la dernière chose que j’ai envie de faire, mais assurément la seule chose que j’ai besoin de faire. J’ai mal à la tête. J’ai du mal à classer cette journée parmi les plus productives de ma vie et pourtant j’ai passé une journée pour laquelle je suis reconnaissante. Oui j’ai vécu de beaux moments. En fait mis à part le vertige, quelques douleurs et un léger mal de tête, tout était merveilleux. Mais j’ai emballé cette journée dans un vilain papier venu de mon passé et chargé de mille et une question et conclusion. Des conclusions qui chantent mon inadéquation et des questions qui me demandent ce que je fais sur cette terre.

Oui j’ai reparlé à un ex. Je ne vous parlerai pas de l’histoire derrière, mais j’aimerai vous eu parler du fardeau dont je me suis muni parce que l’histoire n’était pas assez à mon goût. Je voulais qu’on se marie parce que ça aurait fait bien. Je voulais qu’il m’aime parce que j’aurai pu me débarrasser du sentiment que j’avais d’avoir atterri sur la mauvaise planète. Mais ça ne s’est pas passé comme ça et je lui en ai voulu. J’en ai voulu à Dieu un peu plus. Mais ça, c’est une autre histoire.

J’ai dû passer par un chemin plein de larmes. La douleur sillait chaque parcelle de mon cœur et pourtant tous les matins j’allais travailler. La douleur me paralysait parfois tellement elle était forte et pourtant tous les jours je priais et je croyais qu’un miracle arriverait. Et le miracle est arrivé, j’ai recommencé à respirer sans l’assistance des mantras. J’ai recommencé à avoir des étincelles dans les yeux et à croire que le prince charmant et je ne sais quel autre fantasque existaient et j’ai repris la route. 

Cette route m’a emmené dans des coins merveilleux de ma vie. Et pourtant chaque fois que je me retournais, je trouvais des raisons de valider mon inadéquation. Je ne voulais pas donner à ce chemin amer les prémices de mes moments de miel. Je ne voulais pas que cette étape ait existé. Parce que si j’étais adéquate, je ne serai pas passée par là. Et alors qu’aujourd’hui je passe une excellente journée. Me voici à nouveau en train de reprocher à mon chemin ce qu’il a été.

À votre avis quel bénéfice ai-je tiré de cette haine que je voue à ma propre histoire? Je ne tire aucun bénéfice et aucune leçon de valeur n’en sort. Alors aujourd’hui par ces mots, je fais un choix différent. Je remercie mon chemin, ce chemin-là. Parce qu’il m’a appris que peu importe la douleur, peu importe la profondeur de la nuit, le jour finit par se lever. Et que même dans les nuits les plus sombres, les étoiles continuent à briller. 

Aujourd’hui je vous propose de pardonner au chemin qui vous a conduit vers votre escale actuelle. Devant un échec, pestez si vous voulez. Criez, pleurez si ça vous fait du bien, mais ne punissez pas votre histoire, ne cherchez pas la machine à remonter le temps. Ne vous abreuvez pas de « et si ». Pardonnez votre chemin et toutes les personnes qui l’ont croisé. Faites le grand ménage dans votre cœur et poursuivez votre chemin avec des vêtements neufs et l’enthousiasme d’un enfant le premier jour de vacances. Vous trouverez alors la paix que je trouve alors que je  termine ce texte. Cette paix que nous méritons tous. D’ici là ,prenez soin de vous. Je vous aime un peu, beaucoup, passionnément, mais pas à la folie.