Hello les gribouilleurs,
Il parait que je n’ai pas d’humour, en tout cas c’est ce que j’ai entendu aujourd’hui. Ça n’a rien à avoir avec le texte du jour, mais je voulais me rappeler que je vous fais rire, enfin je crois.
J’ai eu une conversation intéressante il y a quelques minutes lors du déjeuner. Bon enfin j’ai surtout écouté une histoire. Celle d’une demoiselle qui s’est faite refaire le corps et qui n’a apparemment pas rentabilisé son investissement. Elle est à la recherche de l’homme parfait: 1m80 et qui a de l’argent. En soi c’est un pur produit de la société qui dit que l’amour est une compétition au cours de laquelle les plus beaux gagnent et nous les laids devons nous contenter des restes. Alors certains utilisent tous les outils disponibles pour accéder au Graal de la beauté. Mais comme tout business, celui des relations “Zamoureuses fructueuses” est risqué. Vous pouvez prendre toutes les précautions du monde et finir aussi seul que le drapeau des USA sur mars.
En réalité, en écoutant cette histoire, je me suis senti triste pour la fille. Surtout que le conteur lui a fait la leçon pour lui démontrer que son rêve est impossible. En y pensant,ses arguments sont valident, mais ils n’ont pas leur place. Je pense qu’il faut respecter les rêves des autres même si notre logique personnelle ne nous permet pas de les comprendre. Personnellement je comprends les personnes qui font une allergie chronique au bonheur simple comme ceux que procurent un bon plat de nourriture (oui la nourriture me rend heureuse). Dans le cas de notre miss univers, le sien se trouve dans 1,80 mètre de chair humaine, d’os et d’euro. Je comprends ses motivations sauf que chair, os et euro ne signifient pas nécessairement optimisation des neurones aussi bien de la part de la cible que de celle de la tireuse.
Maintenant que j’ai raconté une histoire qui ne me regarde absolument pas, j’hésite pour la suite de mon texte. Je me demande si je dois écrire ce texte à destination des femmes qui a perdu le contact avec la réalité ou à ces personnes imparfaites qui se pose en juges enfoncent ces dernières parce qu’on a le droit d’intervenir pour sauver des gens qui ne nous ont rien demandé. Je vais choisir la voix de la raison et me parler à moi. La raison pour laquelle cette histoire m’a touchée c’est que sous les airs de sérénité que j’affichais en écoutant l’écoutant, je me retrouvais dans cette fille. Je n’ai pas fait de chirurgie esthétique, mais plus d’une fois, j’ai fait la chirurgie de mes valeurs. J’ai donné là où je n’avais rien et j’ai laissé qu’on me prenne bien plus que ma dignité parce qu’une femme “doit” faire tout pour garder “SON” homme. Je me suis vu à la place de cette fille qui croyait avoir trouvé la solution dans le bistouri et je me suis rappelé de toutes les fois où je pensais avoir trouvé la bonne manière de parler, de faire , d’organiser et où je me suis retrouvé sur le trottoir de la vie à supplier pour une miette d’amour.
Juger ceux dont les péchés sont publics est facile, ça nous donne l’impression que nos forfaits invisibles sont meilleurs, mais la vie ce n’est pas une compétition (même pas celle de qui fait les meilleures bêtises). En le disant, je ne fais la morale à personne, je suis la première à plonger dans le piège du jugement d’autrui dès que j’ai une occasion. Mais autant que possible, j’essaie de me rappeler que la vie ce n’est pas qui arrive le premier: on ne va nulle part. La vie ce n’est pas le concert de l’indignation face aux souffrances de ceux qui sont à des milliers de km alors que le collègue à côté galère et qu’on ne fait rien.
La vie c’est avoir le courage de regarder l’endroit où on se trouve et d’agir parce qu’on a les ressources (on respire) et ça commence à l’intérieur. Par ne juger aucun des personnages de l’histoire qui nous touche. Ça peut aussi être écrire ce texte et vous rappelez que nous n’avons pas cessé d’être des enfants qui voient devant la maison mal dessinée que nous sommes un véritable chef-d’œuvre et qui en sommes fières.
En tout cas d’ici à ce que je trouve un titre à ce texte, je vous aime un peu, beaucoup, passionnément, mais pas à la folie
Photo de JC Gellidon sur Unsplash
Bisou bisou
Hummm vérités tout ça mais qui sommes nous ? Que de pauvres créatures de Dieu, en quête de perfection. Dieu lui-même en créant l’homme le voulais parfait. C’est quoi la perfection en fait ?