Hello les gribouilleurs!!!!
Vous ne le savez peut-être pas, mais moi j’aime me lancer des défis. C’est mon terrain de jeu. Lorsque je me lance dans un nouveau challenge, le jour que je préfère c’est le premier, celui où je me prends pour superman. Celui que je préfère encore plus c’est le troisième, ce jour-là le monde entier est au courant que je suis superman, un petit statut et c’est lancé. En 3 jours, je suis devenue celle qui fait 2.5 pompes par jour (Au champion olympique : merci de ne faire aucun commentaire!). Une fois la machine de la célébrité lancée, le jour que je déteste c’est celui qui arrive après le quatrième jour. En général, je me réveille et je me demande pourquoi je m’impose des trucs pareils: “quelle est l’obscure raison pour laquelle j’ai décidé de faire une pompe de plus tous les jours?” . C’est aussi le jour où je mets à jour mon dictionnaire de mots grossiers et que je me retourne contre le seul humain avec lequel je suis obligé de vivre “MOI”.
Mon histoire commence l’un de ces vilains jours. J’étais en plein challenge de 6 mois de discipline, réveil à 5h30, lecture… Sauf qu’il était 10h, on était samedi et j’étais encore dans mon lit en train de me demander si je ne pouvais pas dormir 3 ou 4h de plus. Ce que j’ai décidé de faire, après tout les carottes étaient déjà cuites, pourquoi ne pas faire une petite purée. Trois heures plus tard, je sors enfin du lit. Et là ,mon monde s’écroule, la sentence est lourde : je suis une incapable. Il n’y a pas de mot pour exprimer ma détresse. J’ai échoué, je n’arriverai jamais à tenir des objectifs sur le long terme…bla bla bla. J’ai fini en larme au pied de mon canapé.
À 17h ma journée n’avait toujours pas commencé et je me disais que ça ne valait pas la peine de continuer ce défi si c’était pour finir comme ça. Sauf que j’avais préparé ce challenge pendant un mois. J’avais étudié chaque détail au millimètre près, y compris les choses qui étaient susceptibles de me freiner. Pendant un mois, j’avais lu 300 pages d’un livre qui expliquaient comment optimiser son année. J’avais pris une tonne de notes. Je me suis amusée à faire des arbres de décisions. J’ai pris le temps et pourtant là, j’étais sur le point d’abandonner. Ce rappel a ramené un peu de lumière dans ma journée. J’ai découvert que mon rêve m’avait placé en plein dans ma zone d’inconfort et c’était particulièrement désagréable. Je voulais réussir mon challenge, mais je n’avais pas encore le courage d’être la personne qui allait le faire. Je devais arrêter de me dire que ça devait être facile.
J’avais deux options, soit je faisais quelques pas en arrière et j’étais de retour dans ma zone confortable, soit j’acceptais de continuer et de m’enliser dans l’inconfort en sachant que je ne faisais que créer un confort futur. Ce jour-là, j’ai choisi de rester dans l’inconfort et d’en faire un ami. J’allais continuer. J’irai jusqu’au bout de mon défi. Aujourd’hui, j’aimerais vous dire que si vous décidez de changer, vous devez savoir une chose, ce ne sera pas une partie de plaisir. Si vous décidez de faire quelque chose de nouveau, vous devez devenir une personne différente, quelqu’un que vous n’avez jamais été (Lisa Nichols le dit, pas moi).
Je lis souvent que pour être heureux, vous devez apprendre à danser sous la pluie. Ce qu’on ne vous dit pas c’est que vous allez attraper un rhume et que malgré le rhume, vous devrez continuer à danser. Vous devrez tenir bon jusqu’à ce qu’un jour votre corps comprenne qu’il a le choix entre s’adapter à la pluie et continuer le cycle du rhume, mais que dans tous les cas vous n’arrêterez pas de danser. Et croyez-moi (histoire vraie), le corps fera le choix de vous laisser en paix. La pluie deviendra votre environnement naturel. Mais avant d’y arriver, vous passerez sans doute par des moments d’inconfort que même votre esprit est incapable d’envisager. Qu’aucune larme ne vous décourage. Qu’aucun ami ne vous donne l’impression que vous êtes en train de devenir fou. Mais ça en vaut la peine. La joie prend une tout autre dimension sous la pluie. Ça en vaut la peine.Vos rêves ont une raison d’être. Mais parfois pour y arriver , vous devez passer par des processus difficiles à intégrer. Ne vous découragez pas, de l’autre côté du brouillard, de l’autre côté de l’inconfort, se trouve une zone qui vaut la peine d’être explorée: un confort plus grand.
Je vous souhaite de trouver le courage de passer du temps hors de votre zone de confort et de tenir bon. Je vous aime, un peu, beaucoup, passionnément, pas à la folie.
Photos par Josh Calabrese on Unsplash