Etincelle et flamme : décidez maintenant

Ce matin, je me suis réveillé avec deux cadeaux, une étincelle de bonheur et un feu d’inquiétude. Je me demande à quoi va ressembler ma journée et je me réponds que ce sera un peu comme hier. Sauf qu’hier n’était pas la journée des Awards, donc je n’en veux pas. Je me dis que peut-être je vais enfin réussir à lire tous les livres que j’ai et à finir tous les cours qui m’intéressent, comme ça en un clin d’œil j’aurai la promotion que je veux et tout l’argent du monde. Mais j’ai fini par renoncer à ce plan en décidant que si la magie existait, on le saurait déjà vu que nous sommes en 2024 et que tout le monde sait tout sur tout. Alors que j’élaborais la théorie d’une mauvaise journée et nourrissais la flamme de l’inquiétude, j’ai senti en moi un changement. J’ai eu un moment de paix inattendu, court mais bien présent. Et dans ma pensée, je me suis entendu dire : « Et si ».

Mon texte d’aujourd’hui parle de choix et de décision. Il y a des années, pour la première fois, j’ai lu cette phrase : « On a toujours le choix ». Depuis ce temps, c’est une phrase que j’ai souvent revue ou réentendue. J’avoue que j’étais sceptique. Mais l’expérience de la vie et le sourire narquois des circonstances ont fini par me faire accepter que même dans les moments les plus compliqués, on a le choix et qu’on choisit toujours.

Dans le livre de la Genèse, on raconte le récit de la création et comment Dieu a créé l’homme et la femme et leur a tout donné sauf le droit de manger une pomme. La légende raconte qu’ils ont mangé la pomme. Mais voici une chose qui m’a marqué, lorsque Dieu a demandé à Adam pourquoi il avait désobéi, ce dernier n’a pas donné de raison mais a renvoyé la faute sur l’autre. Comme s’il n’avait pris aucune décision. Et lorsque Dieu a posé la question à la femme, elle a pointé le doigt sur le serpent mais n’a pas accepté qu’elle avait simplement décidé de croire que Dieu est un menteur sociopathe qui ne voulait pas qu’elle mange une pomme qui donne des pouvoirs.

Mon idée ici n’est pas de vous forcer à croire en Dieu, vous êtes libre de décider. Ici, j’aimerais vous montrer une illustration de la manière dont nous renonçons à notre pouvoir de décision en disant je n’ai pas eu le choix, c’était ou c’est ma seule option. Il n’y a jamais une seule option. Il y en a toujours au moins deux. Dans le cas de l’histoire d’Adam et Ève, je me dis que lorsqu’on fait confiance à quelqu’un, on lui parle avant d’écouter les théories complotistes de la voisine ou de nos propres pensées. Devant le doute, ni Adam ni Ève n’ont su prendre de décision. Ils ont délégué la faute et accusé l’autre en se disant que le délégué serait le seul à être puni. Mais le serpent est sans doute le seul dans cette histoire à avoir assumé son choix peut-être parce qu’il n’avait personne à accuser.

Lorsqu’on échoue, il faut accepter de se dire, je n’ai pas choisi la bonne stratégie. Accuser le petit copain qui ne vous a pas soutenu vous enferme dans le giron de quelqu’un qui ne devrait pas avoir autant de pouvoir. Il vous a peut-être distrait, mais vous avez choisi de l’écouter. Il faut savoir que prendre de bonnes décisions s’apprend. Anthony Robbins l’a dit de manière plus poétique : « Le succès est le fruit d’une bonne décision, une bonne décision est le fruit de l’expérience et l’expérience est souvent le fruit d’une mauvaise décision ». Si vous n’acceptez même pas vos mauvaises décisions, comment ferez-vous pour acquérir de l’expérience ? Lorsque vous acceptez de porter avec fierté une mauvaise décision, vous apprenez de belles choses sur vous. Parce qu’une mauvaise décision a toujours de bonnes raisons jusqu’à ce qu’on soit face aux petits monstres qu’elle a créés.

Le jour où vous rencontrez votre bourreau est souvent l’un des plus beaux de votre vie, le jour où vous le quittez l’un des plus difficiles et le jour où vous acceptez que vous l’avez choisi l’un des jours les plus libérateurs . J’ai intitulé ce texte « Étincelle et flamme » parce que les mauvaises décisions commencent souvent avec un feu dont on ne sait pas grand-chose. Et les bonnes décisions ont souvent la saveur d’une étincelle. À première vue, une étincelle ne peut allumer aucun feu. Mais si vous connaissez les statistiques des feux de forêt, vous savez que ce n’est pas le cas.

Maintenant, un peu de sérieux. Parlant de ma journée, j’ai passé une excellente journée. Oui, j’ai choisi l’étincelle qui s’est présentée à moi sous forme de : « Et si je passais une merveilleuse journée ». J’ai choisi de me dire que j’avais le choix. Au moins dans ma tête, là je pouvais m’autoriser la paix, le rêve, la fête et là la flamme de la déception s’est transformée en étincelle à peine perceptible. Ah, elle me parle, elle me dit que c’est seulement partie remise. Mais j’ai découvert que tous les jours, vous aurez le même choix à faire : étincelle ou flamme. Je vous aime, un peu, beaucoup, passionnément, mais définitivement pas à la folie.

Image par Manfred Antranias Zimmer de Pixabay

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